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Travaux Personnels Encadrés : La publicité.
5 janvier 2010

1. L'art au service de la publicité


a) Artistes publicitaires

L’art et la publicité mènent une action tournée en direction du spectateur : la promotion. La promotion de la pensée pour l’artiste et la promotion d’un produit pour la publicité.

D’autre part, la publicité et l’art entretiennent de fortes relations : pas de publicité sans créativité.

La seule évocation d'un slogan, d'une musique ou d'un personnage suffit à faire renaître la publicité enfouie dans la mémoire collective. Certaines d'entres elles ont pu ainsi interpeller le consommateur grâce à la créativité de leurs auteurs. Ils font partie de l'existence de la publicité.

Henri de Toulouse Lautrec (24 novembre 1864 à Albi – 09 septembre 1901 à Malromé). Peintre et lithographe français.

Henri de Toulouse-Lautrec est issu d'une famille aristocratique du sud-ouest. Deux fractures successives à la jambe le rendent infirme et stoppent sa croissance. C'est l'explication probable de son travail acharné du dessin et de son goût pour la compagnie de classes marginales. Fréquentant avec assiduité les cabarets et les maisons closes de Montmartre, il devient célèbre pour ses nombreux portraits de prostituées et de danseuses. En 1891, il immortalise 'La Goulue', une vedette de music-hall, en réalisant l'affiche du Moulin Rouge. C'est également lui qui donne à la lithographie toutes ses lettres de noblesse. Interné en 1899 suite à deux crises de 'delirium tremens' provoquées par la quantité d'alcool absorbée chaque jour, il ne doit sa sortie qu'à l'acharnement avec lequel il a produit de magnifiques oeuvres traitant du cirque. Il illustre les 'Histoires naturelles' de Jules Renard, appartient au jury de la section 'affiches' de l'Exposition Universelle de 1900. Mais la maladie et l'épuisement le rattrapent, il meurt à trente-sept ans. Le musée d'Albi regroupe l'essentiel de son œuvre.

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De gauche à droite : Aristide Bruant dans son cabaret, 150x100cm, 1892, lithographie. Jane Avril au Jardin de Paris, 130x95cm, 1893, lithographie. Divan Japonais, 80,8x60,8cm, 1893, lithographie.


Alphons Mucha (24 juillet 1860 en République Tchèque – 14 juillet 1939 à Prague). Peintre tchèque, pionnier du style art nouveau.

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Mucha fait ses études l’Académie Julian et l’Académie Colarossi de Paris où il migre en 1887. Il produit une revue et des affiches publicitaires. En 1894, il réalise l’affiche publicitaire de Gismonda, la pièce jouée par Sarah Bernhardt au Théâtre de la Renaissance. Son style délié lui vaut une certaine notoriété. En 1896, il participe à l’exposition du Cirque de Reims et réalise l’affiche du Salon des Cent qui se tient à Paris. Mucha est aussi connu pour avoir produit une série de peintures, posters et affiches publicitaires appartenant au style Art Nouveau. Il représentait souvent de belles jeunes femmes dans des robes néoclassiques aux drapés flottants, souvent couronnées de fleurs. Mucha se rend au Etats-Unis de 1906 à 1910 pour y réaliser son œuvre maîtresse, l’Epopée des Slaves. Charles Crane, un riche industriel de Chicago, lui permet de s’établir à Prague où il décore de nombreux monuments. Lorsque la Tchécoslovaquie obtient son indépendance, il conçoit de nouveaux timbres poste, billets de banque et autres documents officiels pour la nouvelle nation. Il meurt à Prague le 14 juillet 1939, quelques jours après avoir été interrogé par la Gestapo qui s’intéresse à lui du fait de son appartenance à la franc maçonnerie. 

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De gauche à droite : publicités pour les bicyclettes Perfecta, le champagne Ruinart, les biscuits LU et le champagne Moet&Chandon


Jules Cheret (01 juin 1836 à Paris - 23 septembre 1932 à Nice). Artiste français.

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Pionnier dans l'art de l'affiche publicitaire, Jules Chéret suit d'abord des cours à l'Ecole des beaux-arts et séjourne en Italie. Formé à la lithographie durant trois ans, il est ensuite engagé comme ouvrier dans une entreprise spécialisée dans les images religieuses. L'artiste s'inscrit aux cours du soir de l'Ecole nationale de dessin, où son professeur Horace Lecoq de Boisbaudran lui enseigne l'esquisse de mémoire. Très influencée par Watteau, sa peinture exalte la gaieté et une esthétique du mouvement, influençant considérablement le style d'artistes de l'époque comme Toulouse-Lautrec ou Pierre Bonnard. Ses compositions mettent en scène des 'cherettes', des femmes gracieuses et coquettes. Il séjourne à Londres en 1854, avant de créer quatre ans plus tard une affiche très remarquée pour l'opérette 'Orphée aux enfers'. En 1859, il retourne à Londres, où il se passionne pour Turner et fait la connaissance du parfumeur Eugène Rimmel pour lequel il conçoit des étiquettes et des décors floraux. Ce n'est que sept ans après qu'il ouvre son premier atelier de lithographie à Paris, où il réalise des centaines d'affiches, lesquelles, conçues pour les Folies Bergères comme pour le musée Grévin et les grands magasins de l'époque, constituent un précieux témoignage de la Belle Epoque. Gouache, pastel, dessin, céramique, lithographie : l'artiste se distingue en outre par sa polyvalence, comme le prouve sa première exposition personnelle au théâtre de la Bodinière à Paris. Le peintre réalise aussi des décorations murales colossales chez de riches propriétaires, notamment pour la villa la Sapinière appartenant au baron Vitta, le salon de l'hôtel de ville de Paris ou le rideau de scène du théâtre du musée Grévin, qui illustre Pierrot et Colombine dans un tourbillon de couleurs. Egalement lauréat de la médaille d'or à l'Exposition universelle et chevalier de la Légion d'honneur, Jules Chéret s'impose donc comme le créateur de l'affiche moderne.

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De gauche à droite : affiches publicitaires pour les Folies Bergères (1893), pour le Musée Grevin (1892) et pour le théâtre de l'opéra (1896)

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